Évolution des obligations des exploitants d'installations Seveso - n° 10789

Évolution des obligations des exploitants d'installations Seveso - n° 10789

Type
Circulaires générales
Date de publication : 03 juillet 2015

Résumé

> Le décret n° 2014-284 du 3 mars 2014, publié au Journal officiel du 5 mars 2014, précise les mesures préventives à prendre dans les installations classées pour la protection de l’environnement susceptibles de créer des accidents majeurs impliquant des substances dangereuses. Il est pris pour application de la loi n° 2013-619 du 16 juillet 2013 transcrivant en droit français diverses dispositions communautaires, dont celles de la directive « Seveso III », qui a introduit les articles L. 515-32 à L. 515-42 dans le code de l’environnement.
Le décret n° 2014-284 entrera en vigueur le 1er juin 2015. Il introduit dans le code de l’environnement une section dédiée aux installations Seveso comprenant une sous-section relative aux dispositions communes et une sous-section spécifique aux installations présentant des dangers particulièrement importants pour la sécurité et la santé des populations voisines et pour l'environnement (établissements « seuil hauts »).
 
Dispositions communes aux installations Seveso (articles R. 515-85 à R. 515-90 C. env.)
  •  L'exploitant est tenu de recenser au plus tard le 31 décembre 2015 puis tous les quatre ans les substances, préparations ou mélanges dangereux (qui seront définis par arrêté) susceptibles d'être présents dans ses installations. Il tient régulièrement à jour ce recensement dont le préfet est tenu informé, notamment en cas de mise en service d’une nouvelle installation.
  •  Renforcement des outils existants :
            o  la politique de prévention des accidents majeurs (PPAM) définie par l'exploitant
                est actualisée au moins tous les cinq ans et notamment à la suite d’un accident
                majeur ou en cas de mise en service d’une nouvelle installation. Elle est soumise
                à l'avis du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
                La commission de suivi de site, créée autour d'une ou plusieurs installations
                classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ou dans
                des zones géographiques comportant des risques et pollutions industriels et
                technologiques, est compétente pour examiner la politique de prévention des
                accidents majeurs de l'exploitant (nouvel alinéa ajouté au III de l'article R. 125-8-3
                du code de l'environnement) ;
            o  l'étude de dangers réalisée par l’exploitant démontre que la politique de
                prévention des accidents majeurs est mise en œuvre de façon appropriée et dans
                des conditions économiques acceptables. L’exploitant tient les exploitants des
                installations voisines informés des risques d'accidents majeurs identifiés dans
                l'étude de dangers.
  •   Le préfet met à la disposition du public, par voie électronique, les informations relatives aux accidents majeurs susceptibles de se produire et aux moyens pour en assurer la prévention.
 
Dispositions spécifiques aux établissements « seuil haut » (articles R. 515-91 à R. 515-100 C. env.)
  • A l'intérieur d'un périmètre délimité autour de l'installation, des servitudes d'utilité publique peuvent être instituées à l’initiative du demandeur de l’autorisation, du préfet ou du maire, conjointement avec l'autorisation d'installation. Les servitudes envisagées font l’objet d’une enquête publique, sur la base d’un dossier comprenant un plan faisant ressortir les aires soumises à servitude et les règles à appliquer. Après remise d’un rapport de l’inspection des installations classées soumis au conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques, l'acte instituant les servitudes est notifié par le préfet aux maires et au demandeur de l'autorisation.
  •  Renforcement des outils existants :
            o  l'exploitant met en place un système de gestion de la sécurité, dont le contenu
                sera précisé par arrêté, qui est réalisé ou mis à jour lors de tout changement
                notable ou accident majeur, au plus tard le 1er juin 2017 ;
            o  l’exploitant établit, avant la mise en service d’une installation et lors de tout
                changement notable ou accident majeur, un plan d’opération interne (POI) qui
                définit les mesures d'organisation, les méthodes d'intervention et les moyens qu’il
                doit mettre en œuvre pour protéger la santé publique, les biens et l'environnement
                contre les effets des accidents majeurs. Les établissements qui, au 30 mai 2015,
                sont soumis à servitude d’utilité publique (installations AS), devront porter à la
                connaissance du préfet, avant le 1er juin 2016, le plan d'opération interne révisé.
Les nouvelles obligations des exploitants d’installations Seveso sont détaillées ci-dessous :
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